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Alexandra Destais

Séminaire 2024-2025 : Histoire des femmes

- samedi 7 juin 2025, auditorium du musée des Beaux-Arts, 14h-16h : La Garçonne de Victor Marguerrite, avec Marie-Jo Bonnet et Gérard Poulouin (Alexandra Destais ne sera pas présente)

La Garçonne (1922), les garçonnes

Après la Première Guerre mondiale apparaît en France la « garçonne ». Avec ce mot on désigne une femme à la mode, habillée par Chanel ou Poiret, aux cheveux courts, dotée d'un chapeau cloche, mais aussi une femme plutôt androgyne, qui porte des costumes d'homme, mais encore une femme libre sexuellement...

« Garçonne », ce mot apparaît dans le titre d'un roman de Victor Margueritte publié en 1922, roman qui met en scène Monique Lerbier, une jeune femme dont la vie sexuelle est, pendant un temps, très libre. La Garçonne fit scandale auprès des milieux conservateurs, catholiques, natalistes. L'auteur fut dénoncé de divers bords, radié de la Légion d'honneur en 1923. En revanche le succès auprès du public fut considérable, d'autant plus que le roman était dit scandaleux. A la lecture, le roman est bien conformiste quant aux aspirations profondes de Monique Lerbier !

Pour certaines garçonnes, au XXe siècle, il ne s'agit pas seulement de rejeter le corset, de s'affranchir de contraintes vestimentaires ; tentées par l'androgynie, elles veulent que leur poitrine soit bandée, aplatie par les robes à taille basse, voire effacée par une opération chirurgicale.

Au XXIe siècle, dans une période qui favorise le développement des biotechnologies sur fond des garçonnes aspirent à changer de genre, et pour ce faire prennent des hormones masculines, veulent changer de corps. Ce qui est alors en jeu, c'est la définition du mot « femme ». Sexe et genre se confondent-ils ? L'identité sexuée, à quoi renvoie-t-elle ?

- mercredi 25 juin 2025, auditorium du musée des Beaux-Arts, 14h-16h : Conférence sur Valentine de Saint-Point, pionnière de la Belle-Epoque

Salonnière, romancière, poétesse, dramaturge, peintre, critique d'art, chorégraphe et journaliste, autrice notamment du Manifeste de la femme futuriste et du Manifeste de la luxure avant la Première guerre mondiale, l'arrière petite-nièce de Lamartine est une figure puissante, oubliée de la Belle-Epoque que cette conférence fera (re)découvrir.

Dotée de tous les talents, surnommée "La muse pourpre" par ses admirateurs, amie et ambassadrice de Rodin, elle a initié la danse contemporaine avec sa Métachorie, scandalisé ses contemporains en raison de sa vision érotique de l'amour, osant transgresser les normes traditionnelles de genre par sa "virilité féminine" et elle est sans doute la première femme à s'être érigée contre les Empires coloniaux en Orient.

Cette conférence sera menée en partenariat avec Claire Tencin, également coautrice du livre Valentine de Saint-Point, l'ardeur et la conquête, publié en avril 2025 à ardemment Editions : https://ardemment.fr/nos-livres/

Une séance de dédicaces est prévue à l'issue de la conférence

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